mardi 13 avril 2010

Boti Falls

Je suis allé dimanche au Boti Falls, proche de Koforidua en compagnie de Christelle, ma nièce, comme je la présente à tout un chacun. Mais plusieurs Ghanéens éprouvent de la difficulté à croire notre lien de parenté vu le contraste manifeste en termes de pigmentation qui nous différencie. Je dois aller expliquer que Christelle est la nièce de mon épouse. Certains l'appellent de premier abord madame, pensant qu'elle est ma femme. Je vous avoue que ça me mets mal à l'aise puisqu'elle a 15 ans. Elle aussi n'apprécie pas. Si j'ai bien compris, un homme ne part pas avec sa fille pour visiter un lieu touristique... et encore moins avec sa nièce.... La différence d'âge en Afrique, surtout en milieu rural, n'est pas rare entre un homme et sa femme. Qui plus est, plusieurs "vieux blancs" sont venus gâter le terrain en se tapant de très jeunes filles, phénomène que j'ai pu observer à de nombreuses reprises en Afrique de l'Ouest. Ceux-ci ne se gênent pas de s'afficher en public, dans les restaurants, sur la rue, dans les hôtels etc. Peu importe, on s'en fout, nous y sommes allés car Rosalie, que j'avais premièrement invitée, ne voulait pas tenter l'aventure (4 heures aller-retour de moto en route montagneuse), et je sais que Christelle aime visiter le pays. Les Boti Falls sont deux chutes d'eau hautes de 30 mètres qui tombent gracieusement dans un étang entouré d'une immense falaise stratifiée donnant l'impression d'être dans l'ouverture d'une immense caverne. Le lieu est vraiment magnifique et vaut le déplacement. J'ai cru un instant que nommant les chutes Boti, on avait voulu faire un jeu de mot en anglais ghanéen (dont l'accent est très fort et qui laisse entendre couramment des hallucinations auditives): Boti falls : beautyful. Mais nom, le village près des chutes s'appelle effectivement Boti!

Aucun commentaire: