vendredi 15 janvier 2010

Bien installés

Nous sommes depuis bientôt trois semaines confortement installés dans un petit guest lodge loué pour 500$ par mois tout compris : meubles, électricité, eau, internet, dans une section tranquille d'un quartier populaire très animé. Je me suis acheté une moto cross que j’ai pu prendre en ma possession le 31 décembre. Elle roule très bien et je suis heureux si ce n’est que la conduite à Accra est encore plus dangereuse qu’à Ouagadougou puisque ici il y a davantage de voitures et la circulation est beaucoup plus rapide. Rosalie est partie il y a une semaine au Burkina chercher ses diplômes et la maison est un peu triste sans elle. Malheureusement, le paludisme l’a frappée là-bas et son retour sera peut-être retardé.

Le travail chez Pamoja a commencé depuis deux semaines et je m’y plais beaucoup. J’ai plusieurs défis à surmonter et une foule d’activités m’attend dont plusieurs formations que je devrai dispenser. Je dois d’abord faire une étude de besoins de plusieurs petites organisations membres de Pamoja qui m’amènera à visiter quelques unes des régions du Ghana, ce qui devrait se révéler fort instructif. J’ai commencé à monter un questionnaire un peu costaud, et je me réjouis d’avance de la patience légendaire des africains pour répondre à mes questions. Je vais du coup récolter de l’information pour monter un projet de centres de formation pour les jeunes filles qui n’ont pas pu aller à l’école, et ce utilisant la pédagogie de Pamoja, la méthode REFLECT, inspirée de la pédagogie révolutionnaire de Paolo Freire.

Les gens de mon organisation sont assez sympathiques et me paraissent assez intègre, ce qui me rassure et me motive. Toutefois, l’ONG a tout le territoire du Ghana comme terrain d’intervention, mais n’a que 3 employés et aucun véhicule. Ils font appel à la sous-traitance pour la mise en œuvre de leur projets. Ils ont l’air de s’en sortir, surtout du fait qu'ils sont bien soutenus par l'ONG Action Aid basée en Afrique du Sud, mais leur mission me parait en même temps assez difficile à honorer, j’ai cru comprendre que certains membres se désolidarisaient d'avec Pamoja depuis de nombreux mois faute de moyens ou d'occasion de communiquer.

Dans l’ensemble, notre présence ici se déroule bien. Mais mon esprit tente de ne pas se faire des images mentales du malheur collectif qui est vécu présentement à Haïti . Tournons pour nos solidarités vers ce petit pays qui ne connaît que cataclysmes politiques par-dessus catastrophes environnementales par-dessus désastres naturels depuis plusieurs années!

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